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Introduction
Henri Beyle Stendhal naît à Grenoble en 1783 dans une famille bourgeoise, pieuse et royaliste, qui l’eduque selon des principes rigides. L’enfant qui perd très tôt sa mère est élevé par sa tante Séraphie, vieille fille dévote. D’autre part, il subit l’affreuse tyrannie de son précepteur, l’abbé Raillance. Toujours seul, incompris, il dissimule sa sensibilité derrière une impassibilité de façade. Rejetant son éducation, il conçoit une haine définitive pour son père, pour la religion et la monarchie. Stendhal trouve ses rares instants de bonheur auprès de son grand-père maternel, voltairien convaincu, et de sa grand-tante Elisabeth qui, outre le sens de chevaleresques dont ils les récits le transportent jusqu’aux larmes. En 1796, l’adolescent entre à l’Ecole centrale de Grenoble. Apres de brillantes études, Stendhal gagne Paris dans le but officiel de se présenter au concours de l’Ecole Polytechnique, en fait dans l'intention secrète d’y connaître la gloire et l’amour. Il y arrive le 19 Brumaire, an VIII de la République, le lendemain du coup d’Etat de Bonaparte, Renonçant aussitôt à l’Ecole Polytechnique, Stendhal entre comme secrétaire au ministère de la Gerre grâce à l’appui de son cousin Pierre Daru, inspecteur aux revues et futur ministre de Napoléon. La tâche est monotone. Ainsi, quand on lui proposer de participer à la campagne d’Italie, accepte-t-il avec enthousiasme, sans se douter qu’il va découvrir au-delà des Alpes sa seconde patrie. Italie l’ébloutit en effet. Prélude à sa passion pour la musique, les opéras de Cimarosa l'enchantent. Milan le subjugue. Entre deux aventures sentimentales, il apprend l’italien, commence son journal. Bientôt, pourtant, l'ennui l’accable: le jeune sous-lieutenant obtient un congé, rentre en France au début de 1802 et démissionne de l’armée.